Aikido

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Commencer l'aikido

Aïkido de la Montagne propose aux adultes une initiation de 3 mois. Vous pouvez la débuter un peu n’importe quand. Un programme séparé est offert aux enfants durant l’année scolaire.

Sous la direction de l’instructeur en chef , Claude Berthiaume Shihan, 7e dan, l’initiation vous procurera une base solide pour progresser dans cet art martial. Ce sera aussi l’occasion d’améliorer votre condition physique et peut être le début d’une belle et longue aventure.

L’initiation donne accès à 3 classes par semaine, aménagées en fonction de besoins de débutants. Vous pratiquerez avec des élèves plus avancés qui vous feront bénéficier de leur l’expérience. Nous vous encourageons à prendre autant de classes que possible.

Après avoir suivi une douzaine de classes et dès que vous saurez maîtriser vos chutes, vous pourrez aspirer à suivre des classes un peu plus avancées.

En 3 mois, au rythme d’environ une technique par semaine, vous aurez bouclé un cycle complet d’enseignement de base et vous aurez peut-être déjà passé l’examen dit de 6è kyu, le premier des 6 qui jalonnent la progression jusqu’à la ceinture noire.

Aikido de la Montagne propose actuellement une promotion pour les nouveaux membres.

HORAIRE DE CLASSE POUR DÉBUTANTS

Le dojo est ouvert chaque jour une demi-heure environ avant le début des classes. Si vous ne voulez qu’observer une classe, présentez-vous à la réception.

Plus vous suivrez régulièrement ces classes, mieux vous entreprendrez votre initiation. Si votre horaire actuel ne vous permet pas de les suivre assidûment, nous vous suggérons d’attendre un moment où vous disposerez de quelques semaines moins chargées pour prendre un bon départ.

MODALITÉS D’INSCRIPTION
Pour vous inscrire au programme d’initiation, présentez-vous un mardi soir, jeudi soir ou samedi matin, 30 minutes avant le début de la classe ouverte aux débutants. Veuillez remplir sur place ou d’avance en téléchargeant ici la fiche d’inscription. Le port du gi (style judo ou karate) sera requis (sauf pour un cours d’essai). Il est possible d’en acheter un au dojo.
Les enfants de moins de 18 ans doivent avoir un formulaire de dégagement de responsabilité signé par leur parent ou tuteur avant de participer à toute activité du dojo, même les cours d’essai.

Si vous le désirez, téléchargez notre fiche d’inscription et remplissez-là à l’avance.

COURS D’ESSAI GRATUIT
Un cours d’essai gratuit est offert lors d’une des classes à l’horaire. C’est l’occasion de saisir ce qu’est l’aïkido au-delà des explications et observations. Présentez-vous à l’accueil environ 15 minutes avant le cours. Cela vous donnera le temps de signer une décharge de responsabilité et d’aller vous changer. Apportez un gi (uniforme d’art martial) blanc ou un survêtement de sport résistant couvrant les jambes pour vous protéger contre le frottement. Si vous avez des cheveux longs, attachez-les. Coupez vos ongles. Ne portez pas de bijoux et videz vos poches. Nous pratiquons généralement pieds nus.

Apportez une paire propre de sandales ou de « zori ». Après vous être déchaussé dans l’entrée, utilisez les pour vous déplacer dans le dojo. Vous les ôterez, talons vers le tatami (surface d’entraînement). avant de monter dessus. Veuillez n’utiliser que les vôtres.

La ponctualité est importante. Ne soyez pas en retard, ne serait-ce que par politesse et pour ne pas rater les échauffements en début de classe qui sont adaptés à la pratique de l’aïkido. En attendant le début de la classe, profitez en pour vous détendre et vous consacrer à la préparation physique ou mentale de votre choix.

Déroulement d’un cours

Chaque classe débute par une séance d’échauffement et d’étirements avec une emphase sur les articulations. Pour les cours ouverts aux débutants cette séance s’achève généralement par des exercices de chute et de déplacements où les débutants reçoivent une attention plus particulière.

La suite de la classe est normalement consacrée à l’exécution d’enchaînements « kata »et de techniques d’autodéfense propres à l’aïkido dont l’instructeur fait d’abord la démonstration. Les élèves pratiquent normalement en paires, alternant les rôles d’attaquant et de défenseur.

Guide

ÉTHIQUE ET ÉTIQUETTE
Dénué de religion, l’aïkido reste imprégné de valeurs traditionnelles du Japon. De fait, une grande place est accordée au « Rei », qui signifie «appréciation et respect» ainsi que la façon de le manifester. Il est rendu à O’Senseï (Grand Maître fondateur), aux senseïs disparus, aux instructeurs actuels et aux partenaires avec qui vous pratiquez. Il se témoigne généralement en saluant d’une inclinaison du torse et de la tête, debout ou à genoux selon le cas.

HOMMAGE AUX ANCIENS
Le portrait du fondateur, dit O Senseï (dont une courte biographie se trouve dans la section Aïkido et Iaïdo) de son fils et de quelques grands maîtres disparus sont sobrement accrochés au mur du kamiza (autel japonais). Respect et reconnaissance pour l’héritage qu’ils ont légué leurs sont témoignés.

En entrant du dojo ou en le quittant, saluez en vous tournant vers le kamiza, debout, tête découverte, mains le long du corps, d’une inclinaison du buste. Lorsque vous montez ou quittez le tatami (surface d’entraînement), le salut se fait en seiza (assis à genoux sur les talons et dos droit) puis en inclinant le buste jusqu’à l’horizontale, mains posées à plat devant vous.

EN SAVOIR PLUS »

HOMMAGE AUX « SENSEÏ » (INSTRUCTEURS)
Au début de la classe, les élèves se placent en rangée en ordre de grade (les plus débutants près de la porte d’entrée du dojo). Le Senseï et les élèves saluent d’abord le kamiza. Ensuite, ils se saluent mutuellement, les élèves utilisant la formule de politesse traditionnelle “Onegai shimasu” (“s’il vous plait prenez soin de nous”).

Si vous arrivez en retard à un cours, attendez sur le bord du tatami la permission du Senseï pour y monter. Pendant le cours, lorsque le Senseï fait une démonstration devant toute la classe ou à s’adresse vous en particulier ou à un élève proche de vous, arrêtez vous de pratiquer et asseyez-vous en seiza. Lorsqu’il a fini, saluez le avant de reprendre votre entraînement. Durant un cours, avisez d’abord le Senseï si vous avez besoin de quitter le tatami précipitamment.

À la fin de la classe, les élèves s’alignent de nouveau pour saluer le kamiza, puis le Senseï auquel ils adressent la formule de politesse “Domo arigato gozai mashita” (“merci beaucoup”).

HOMMAGE AUX PARTENAIRES
En aïkido les partenaires sont indispensables et par conséquent, un respect mutuel est de mise. Avant de pratiquer avec un partenaire, manifestez lui du respect et saluez-le. Refaites le après avoir pratiqué avec lui avant de le quitter. En classe ou en pratique libre, surmontez votre impatience et toute agressivité. Restez humble et sincère: vous n’en apprendrez que plus vite. Soyez réceptifs à l’apprentissage et à l’aide apportés par tous vos partenaires de tout grade.

AUTRES MANIFESTATIONS DE RESPECT
L’expression d’un respect prend d’autres formes que de simples saluts. Pour une meilleure compréhension du « Reigi Saho », la façon de manifester le « rei », veuillez consultez l’article de Kanai Senseï. La liste suivante se veut un résumé pratique mais pas exhaustif.

  • Ne pratiquez jamais avec les facultés affaiblies.
  • Restez immobile et observez le silence lors du salut au début et en fin de classe.
  • Ne parlez pas à voix haute lors d’une classe.
  • Au vestiaire et hors du tatami, ne soyez pas bruyant.
  • Évitez une pratique nonchalante, facteur de risque de blessures.
  • Ne portez ni bijou ni objet coupant ou cassant sur le tatami.
  • Évitez maquillage et vernis à ongle.
  • Coupez-vous les ongles ras (en aïkido)
  • Soignez votre hygiène corporelle et portez des gis propres à chaque classe.
  • Si vous avez tendance à transpirer, munissez vous d’un linge pour vous essuyer.
  • Rangez vos chaussures et vos zoris de façon ordonnée et n’obstruez pas le passage.

LES ARMES
Le maniement des armes a été hérité de l’époque des samouraï et il inspire de nombreux mouvements d’aïkido mais la pratique des armes sert surtout à mieux comprendre l’essence de cet art martial et améliorer l’exécution de nombreuses techniques. L’enseignement de techniques de désarmement est réservé aux élèves avancés. En aïkido, sont utilisés le bokken (sabre de bois) qui sert de substitut au Katana (sabre à lame d’acier) ainsi que le jo (bâton) et le tanto (poignard en bois).

L’utilisation d’une arme suit un certain rituel. Ainsi, avant et après leur usage. saluez le kamiza en la tenant horizontalement à bout de bras, mains à hauteur d’yeux. Pour un bokken ou un tanto, le tranchant de la lame doit être tourné vers vous. Si vous devez poser l’arme au sol, gardez la éloignée de vos voisins et assurez vous que, ni le tranchant, ni la pointe ne sont dirigés vers le kamiza.

Lorsqu’en cours de pratique c’est au tour de votre partenaire d’attaquer, offrez lui votre arme à bout de bras et ne lui présentez pas l’arme du côté tranchant ou pointu.

LES GRADES
Il faut avoir passé 6 niveaux dits de « kyu » en aïkido avant de pouvoir se présenter pour l’examen de ceinture noire de premier niveau (« shodan »). Chez les adultes, à la différence des enfants, aucune couleur de ceinture ne distingue les détenteurs de kyu. Seuls les « dan » ont droit au port de la ceinture noire et de la jupe pantalon noire ou bleue (« hakama »).

Pour se présenter à un examen de passage de grade il faut avoir atteint un seuil de jours de pratique et obtenu l’approbation de l’instructeur en chef. Une feuille de présences épinglée au babillard vous permet de cocher vos présences et ainsi comptabiliser vos jours de pratique.

Exigences d’examens
Liste des techniques

6e KYU (20 JOURS)

  • Sumi otoshi
  • Shiho nage (une main)
  • Hitoe irimi nage
  • Kokyu nage
  • Ude kime nage
  • Kokyu ho

5e KYU (40 JOURS après le 6è kyu)

  • Shomen uchi – ikkyo
  • Shomen uchi – irimi nage
  • Tsuki – kote gaeshi
  • Ushiro tekubi – tori kote gaeshi
  • Ryote tori – tenchi nage
  • Morote tori – kokyu ho

4e KYU (80 JOURS après le 5è kyu)

Suwari Waza

  • Shomen uchi – ikkyo (omote, ura)
  • Kata tori – nikyo (omote, ura)
  • Kata tori – sankyo (omote, ura)

Tachi Waza

  • Shomen uchi – nikyo (omote, ura)
  • Yoko men uchi – shiho nage (omote, ura)
  • Tsuki – irimi nage
  • Ushiro tekubi tori – sankyo (omote, ura)
  • Ushiro ryokata tori – kote gaeshi

3e KYU (150 JOURS après le 4è kyu)

Suwari Waza

  • Shomen uchi – irimi nage
  • Shomen uchi – nikyo (omote, ura)

Hanmi Hantachi Waza

  • Katate tori – shiho nage (omote, ura)
  • Katate tori – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)

Tachi Waza

  • Yoko men uchi – irimi nage (2 façons)
  • Yoko men uchi – kote gaeshi
  • Tsuki – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)
  • Ushiro ryo kata tori – sankyo (omote, ura)
  • Morote tori – irimi nage (2 façons)
  • Shomen uchi – sankyo (omote, ura)

2e KYU (200 JOURS après le 3è kyu)

Suwari Waza

  • Shomen uchi – irimi nage
  • Shomen uchi – nikyo (omote, ura)

Hanmi Hantachi Waza

  • Katate tori – shiho nage (omote, ura)
  • Katate tori – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)

Tachi Waza

  • Yoko men uchi – irimi nage (2 façons)
  • Yoko men uchi – kote gaeshi
  • Tsuki – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)
  • Ushiro ryo kata tori – sankyo (omote, ura)
  • Morote tori – irimi nage (2 façons)
  • Shomen uchi – sankyo (omote, ura)

1er KYU (300 JOURS après le 2e kyu)

Suwari Waza

  • Shomen uchi – irimi nage
  • Shomen uchi – nikyo (omote, ura)

Hanmi Hantachi Waza

  • Katate tori – shiho nage (omote, ura)
  • Katate tori – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)

Tachi Waza

  • Yoko men uchi- irimi nage (2 façons)
  • Yoko men uchi – kote gaeshi
  • Tsuki kaiten – nage (uchi, soto & omote, ura)
  • Ushiro ryo kata tori – sankyo (omote, ura)
  • Morote tori – irimi nage (2 façons)
  • Shomen uchi sankyo (omote, ura)

SHODAN (300 JOURS après le 1er kyu)

Suwari Waza

  • Shomen uchi irimi nage
  • Shomen uchi nikyo (omote, ura)

Hanmi Hantachi Waza

  • Katate tori – shiho nage (omote, ura)
  • Katate tori – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)

Tachi Waza

  • Yoko men uchi – irimi nage (2 façons
  • Yoko men uchi – kote gaeshi
  • Tsuki – kaiten nage (uchi, soto & omote, ura)
  • Ushiro ryo kata tori – sankyo (omote, ura)
  • Morote tori – irimi nage (2 façons)
  • Shomen uchi – sankyo (omote, ura)
Vidéos
Historique de l’aikido

L’aïkido est un budo (voie martiale) systématisé par Morihei Ueshiba (1883-1969) à partir du daito aiki système du jujitsu. Fruit d’une vie de recherche tant physique que spirituelle du fondateur, cet art martial essentiellement défensif, se démarque des autres par sa caractéristique de non compétitivité.

Le sigle «aïkido» est composé de 3 caractères qui signifient «harmonie», «énergie» et «voie». L’apprentissage de l’aïkido s’articule autour d’une recherche d’harmonie. L’aïkido est propice à un perfectionnement tant physique que spirituel et stimule prises de conscience et confiance en soi.

L’aïkido apprend à contrer une attaque en la retournant contre l’agresseur sans effort apparent mais avec une efficacité redoutable. L’aïkido se pratique contre un ou plusieurs partenaires. Les mouvements sont fluides et les techniques font appel à des prises, des clés, ses projections et des contrôles. L’entraînement est intense et améliore les réflexes et la forme physique (flexibilité et endurance) mais il n’exige pas que les partenaires soient de meme taille ou de meme niveau.

O-Sensei

Morihei Ueshiba est né le 14 décembre 1883 au Japon dans un village de la province appelée aujourd’hui Wakayama, au sud de Osaka. Adolescent, il est chétif et de petite taille (158 cm). A 17 ans il part étudier le jiu-jitsu de l’école Kito (Tokusaburo Tosawa) de Tokyo.

En 1903, à la veille de la guerre Russo-japonaise, il s’engage dans l’infanterie. Démobilisé, il étudie l’escrime à l’école Yagyu de Sakai (près d’Osaka) et en reçoit le certificat en 1908.

En 1910, il déménage avec un groupe de colons sur Hokkaido, la grande île du nord du Japon. Il y fait la connaissance de Sokaku Takeda, un Maître réputé de Daito Jiu-jitsu. Takeda l’initie aux secrets de la secte et surtout à l’essence du budo (voie du guerrier) . Il reçoit une certification en 1916.

En 1918 un peu avant le décès de son père il fait la connaissance de Degushi Onisaburo, fondateur d’une secte Shinto et pacifiste militant qui devient son guide spirituel. Il se tourne vers la prière et la méditation tout en continuant à enseigner le budo. C’est le début d’une longue démarche spirituelle.

En 1925 il fait l’expérience d’une première révélation: « Je compris que l’esprit du budo n’est pas de vaincre un adversaire par notre force, ni de conduire le monde vers sa destruction par les armes. Le vrai budo est d’accepter l’esprit de l’univers, de garder la paix dans le monde, de correctement produire, protéger et cultiver tous les êtres dans la nature … »

En 1927 il déménage à Tokyo et ouvre une école de budo dont la réputation s’étend rapidement. Il a acquis une force exceptionnelle qui lui permet de défier n’importe quel adversaire malgré sa petite taille. Des grands maîtres comme Jigoro Kano, fondateur du judo, lui confient des élèves pour se perfectionner. Ses élèves, triés sur le volet sont issus des rangs de l’armée, de la marine et de l’élite de la société japonaise.

En 1942 son enseignement prend officiellement le nom de aïkido. Les temps sont durs, le Japon est en guerre. Il confie à son fils un dojo à moitié vide et quitte Tokyo pour la campagne. Il construit un dojo en plein air où il passe les 10 années suivantes à perfectionner son art.

Après la guerre l’aïkido se développe rapidement, au Japon d’abord puis, à compter du milieu des années 50 en Asie, à Hawaii et par la suite en Occident avec l’envoi, au début des années 60, d’instructeurs permanents qui s’expatrient.

Le 26 avril 1969, le Grand Maître s’éteint à l’âge de 86 ans. Son fils Kisshomaru lui succède jusqu’à son décès en 1999 puis son petit fils Moriteru jusqu’à maintenant.